LE PLU HORS LA LOI

le logement social : un gros mot pour la majorité ?

La majorité doit revoir sa copie !

Le Préfet des Yvelines a saisi la justice pour demander la révision du PLU (Plan Local d’Urbanisme) de notre ville.

Le tribunal de Versailles vient de mettre en demeure la ville afin qu’elle le modifie dans un délai de 10 mois.

Alors oui, le préfet n’a pas annulé le PLU comme le mentionne le maire dans un communiqué de presse, mais il existe néanmoins un ultimatum en ce qui concerne le logement social.

La loi impose aux communes 25 % de logements sociaux. Sachant que le pourcentage sur la commune est de 17 % et qu’il est de 32 % sur le seul quartier de la Croix Bonnet, cela montre qu’il n’est que de moins de 10 % sur le reste de la ville ce qui est nettement insuffisant.

Lors de l’étude du document, le Conseil Départemental et l’État avaient relevé les manquements et les incohérences : un des objectifs affiché de la commune est « d’encourager la mixité sociale dans le respect des exigences réglementaires en matière de logement social ». Or, les objectifs de construction ainsi que la traduction réglementaire de cette volonté sont largement insuffisants.

La loi SRU est claire : il est nécessaire de construire en ville pour éviter l’étalement urbain et préserver les terres agricoles.

De plus il y a lieu d’augmenter le pourcentage de logements sociaux pour arriver à 25 %.

Le commissaire enquêteur a repris les « recommandations » des services mais en donnant néanmoins un avis favorable au document.

Compte tenu de ces anomalies nous avions voté contre ce projet lors de sa présentation au conseil municipal du 6 juillet 2021.

Il est à noter que, contrairement à ce que nous reproche la majorité, nous ne sommes pas pour de grandes hauteurs de bâtiments (R+4 ou R+5) mais R+3 telles qu’elles existent, notamment dans les nouvelles constructions, nous semble raisonnable.

Les logements sociaux qui « font peur à la majorité » sont pourtant nécessaires pour loger les ouvriers, les employés …, qui n’ont pas les moyens de louer dans le parc privé d’autant plus en cette période de crise. Qui ne connait pas une personne habitant ces appartements ? Est-elle moins respectable que les autres ? Combien y a-t-il de demandes en attente au CCAS de notre commune ?

Il y a une forme de ségrégation entre les locataires et les propriétaires d’autant plus qu’une bonne partie des agents de la ville sont logés dans ces logements. C’est concrètement un affront à ses propres salariés.

Alors que le prédécesseur du maire actuel – M. BENASSAYA – déplorait que les personnels pénitentiaires de la maison d’arrêt, dorment dans leur voiture, il ne souhaitait pas plus la construction de logements sociaux. Nous pourrions appeler ce positionnement : la justice à géométrie variable ou deux poids deux mesures et conclure pour eux « c’est mieux chez les autres que chez nous ».

Il faut donc œuvrer pour continuer d’intégrer ces logements et aider les personnes qui peuvent y prétendre à les habiter pour le bien vivre ensemble car le logement social n’est pas un facteur de dégradation du cadre de vie !

Un simple calcul, sur 12 logements 3 doivent être dédiés au social : cela vous parait-il démesuré ?

Lors du dernier conseil municipal les réponses à nos questions n’ont pas amené d’éclaircissement et le débat nous a été refusé.